Atelier lecture

[Ce message est initialement destiné à Elmister et moi-même pour plus de facilité]


Voila El, tu poste ton texte en répondant au sujet, je ferai pareil dans la journée.

Lors d'une ballade j'ai surpris une conversation si étrange que je n' ais pas osé la raconter jusqu'à maintenant. Un groupe de gnoll expliquait a un drow se qu'il préparaient. L'étrange dans cette histoire est que sa se passait à la surface et que le drow n'a pas été d'accord et les a tous tuer.
Je me souviens encore de quand il a dit "Je ne suis pas d'accord" en sortant ses deux cimeterres avant même que les gnolls réagissent il en avait tuer 3 très vite et sa panthère en a tuer 4 et surement même le cinquième qui s'enfuyait aussi.

Laissez moi me rappeler de cette altercation... Je vais vous la conter telle que je l'ai entendue.

Un elfe noir avait rencontré un groupe de gnolls. Après avoir chercher un langage commun, l'elfe commença à réagir aux propos du chef des Gnolls.

_ Alliés, avait croassé le chef en langue gobeline.

L'elfe avait acquiessé de la tête. Cette réaction déclencha des rires parmi les Gnolls. Le Drow était accompagné d'une panthère, il lui ordonna d'aller se poster un peu plus loin, dans les fourrés. Mieux valait s'assurer des intentions de ces créatures.

Après une marche à travers les sentiers de montagne, l'elfe noir comprit la destination des Gnolls, une petite communauté fermière de la vallée.

Arrivés près d'une ferme isolée, le chef Gnoll murmura quelques mots

_ Une famille : trois hommes, deux femmes et trois jeunes mâles.

Le Drow comprit alors le but de l'expédition. Son air surpris incita le Gnoll à confirmer sa pensée :

_ Ennemis !

Les Gnolls étaient connus pour être des pillards, près à se ruer dès la tombée de la nuit. Le Drow était confronté à un dilemme :

_ Ennemis ? demanda-t-il.

Le chef Gnoll plissa le front de consternation. Il murmura une suite de mots dans lesquels l'elfe crut reconnaître "humain... femellettes... esclaves"

_ Trois hommes, dit l'elfe noir alors que les autres empoignèrent furieusement leurs armes.

_ Tuer les vieux ! Attraper deux ! dit le chef Gnoll, martelant le sol de sa lance.
_ les femmes ? s'enquit l'elfe.

Le sourire qui tordit les lèvres bestiales était assez éloquents. L'elfe noir commençait à bien saisir le tableau.

_ Je ne suis pas d'accord, dit-il simplement, son regard de lavande s'enflammant soudain.

Avant que le chef gnoll ne soit sorti de sa confusion, un véritable tourbillon avait fondu sur le groupe de pillards. Le chef eut la gorge tranchée, le premier gnoll à réagir fut expédié sur un de ses camarades qu'il empala, emporté par son élan. Maudissant sa victime, il tordit furieusement la hampe de sa lance, cherchant frénétiquement à récupérer son arme. Il ne vit pas le cimeterre s'abattre sur son crâne...

Voulant profiter de la distance, un autre Gnoll leva son arme pour viser. Il fut mis en pièce par la panthère, surgie de nulle part. Trois de ses camarades furent aussi déchiquetés par le félin, le dernier prenait la fuite.

L'air déterminé, l'elfe noir regarda son compagnon félin :

_ Attrape-le !

Le félin bondit...

[[ Tiré du livre, "Terre Promise" 3° tome de la trilogie de l'elfe noir, pages 19 à 21 ]]

[autre version]


- Cela me répugne d'en parler, j'ai horreur de tuer.

Me replongeant dans mes souvenirs, je tentai de relater ces faits dont la nature même me faisait frissonner

C'était il y a longtemps, j'étais tombé par hasard sur un groupe de maraudeurs gnolls... voici ce qui s'est passé :

Ils étaient une dizaine, grands et armés lourdement. Celui qui semblait être le chef tenta de communiquer avec moi. Après quelques essais infructueux, il parla en langue gobeline avec un accent épouvantable. J'ai pu néanmoins comprendre "allié". J'ai répondu par un oui de la tête. Les Gnolls se mirent à rire bruyamment.

- Alliés, dis-je pour confirmer.

Guenhwyvar, ma panthère, était restée dans les fourrés. Mieux valait m'assurer de leurs intentions, c'était ma première rencontre avec un parti de Gnolls.

Après plusieurs kilomètres à travers la montagne, le chef pointa du doigt une zone faiblement illuminée de la vallée. J'ai tout de suite compris que c'était là notre destination : un petit village dans la vallée. Approchant d'une ferme isolée, le chef se mit à parler, détachant lentement chaque syllabe comme si je risquais de mal comprendre.

- Une famille : Trois hommes, deux femmes et trois jeunes mâles.

Ricanant sournoisement, il ajouta :

- Ennemis !

Ne connaissant rien ni des humains ni des Gnolls, je me trouvais confronter à un choix douloureux. Ls Gnolls étaient réputés être des pillards sans foi ni loi. Ne pouvant cacher ma surprise, j'ai demandé au chef :

- Ennemis ?

J'espèrais qu'il m'explique les raisons du conflit. Etais-je tombé dans une guerre ? En tout cas, les rapports entre humains et gnolls n'avaient rien d'amicaux. Le chef semblait peiné que je ne comprenne pas, il ajouta dans une langue difficilement compréhensible :

- Humains ... femelletes ... esclaves.

Alors que le chef martelait le sol avec sa lance, ses congénères empoignaient furieusement leurs armes. Je devais prendre une décisions. Le chef gnoll m'y a aidé :

- Tuer les vieux ! Attraper deux !
- les femmes ? ai-je demandé, pratiquement sur de la réponse.

Son sourire bestial confirma l'idée que je m'en étais faite. Ces Gnolls étiaent venus faire les pillards de grand chemin, tuer de l'humain, violer leurs femmes et ramener des esclaves. Ma décision était prise.

- Je ne suis pas d'accord... ai-je dit.

Le temps que ces abrutis comprennent ce qu'il se passe, j'avais tranché la gorge de leur chef. Un gnoll fonça vers moi, lance en avant. Lent comme un veau, je l'ai envoyé droit sur un camarade qu'il a empalé séance tenante. Plus préoccupé par son arme que par sa récente victime, il vociférait encore lorsque je lui ai tranché la tête d'un coup de cimeterre.

Croyant me prendre par surprise, un autre de ces lourdeaux leva sa lance dans ma direction. Conformément à mes instructions, Guenhwyvar bondit sur lui et le griffa à mort. Quelques instants plus tard, mon fidèle compagnon avait étendu trois autres de ces affreuses créatures et il attendait, mucles tendus, que je lui dise de prendre en chasse le dernier, qui s'enfuiait. C'est sans l'ombre d'un remord que je lui ai sifflé :

- Attrape-le.

[[ "Terre Promise", tome III de la trilogie de l'elfe noir, pages 19 à 21 ]]

Concerne le style télégraphique. (tout le monde peut y faire son commentaire s'il le désire. Ici on prend tous les bons conseils)

Le texte en vert, dans la suite, représente un exemple pour illustrer mes propos.

Je l'utilise très fort pour créer mes histoires, scénarios de JdR et autres textes nécessitant un minimum de mise au point (en fait, je procède même souvent comme ça pour mes travaux scolaires).

Stade 1 "la feuille blanche" :

Tout d'abord, écrire le but de l'histoire. Ensuite les concepts centraux ainsi que les grandes idées qui jaillissent.

But : un cra qui se prend pour un dur
Cra frimeur -> va frimer devant mulou. Mulou trop fort, au moment mourrir Cra se réveille. Seulement rêve.

A ce stade, on peut mettre un peu tout ce qui passe par la tête, c'est un gros tampon à idées. Je garde souvent cette feuille afin d'y rajouter toutes mes futures idées.

Stade 2 "On relie les concepts"

Là, on commence à penser à un ordre et au pourquoi du comment. On doit décider quels événements surgissent dans quel ordre et pourquoi ils arrivent. C'est la phase la plus délicate car il faut à la fois prévoir les événements de petite importance et leur ordre d'apparition.

Cra se prend pour meilleur. Voit craette mignonne et veut impressionner. Il dit avoir tué mulou d'une seule main.
-> Craette demande à voir. -> Il part chasser mulou. -> Mulou lui saute dessus et le blesse.
-> Cra tente de fuir mais se fait attraper.
-> Va mourrir et se réveille en sueur
-> se dit "faire gaffe prochaine fois"

On a une structure, simpliste certes, mais qui englobe tous les événements à incorporer dans l'histoire. Ici, bien sur, l'histoire est un peu courte, mais le principe reste le même. A noter que chaque séquence d'événements est séparée des autres (par une fleche ici).

Stade 3 "texte complet"

Là on ne se pose plus de questions, on écrit absolument tout. Si on se rend compte qu'on veut ajouter quelque chose, attention de bien vérifier au point précédent que rien ne vient perturber la structure.

On en reste encore au texte télégraphique, l'avantage est qu'on ne s'occupe pas de la mise en forme, on peut vraiment se concentrer sur le contenu

Joe la Frite est dur. Rien ne résiste. Dans son esprit.
Joelle Hicoeur est craette magnifique. Quand Joe rencontre Joelle première fois, il gonfle poitrine et dit bien fort "Moi le meilleur, j'ai tué mulou d'une seule main". Joelle pas aimer hypocrites. Joelle dit "Ben t'as qu'à montrer". Joe confiant, aveuglé par Joelle. Il part chasser mulou à Bonta. Joe pas bon pisteur, se déplace bruyamment. Mulou entend arriver Joe et prépare embuscade. Mulou saute alors sur Joe et attaque férocement. Joe sort arc mais se fait mordre au bras. Comprenant situation, Joe fuit à toute allure. Joe tourne à l'est, espérant rejoindre porte Bonta où il est en sécurité. Mais Mulou a été plus rapide. Mulou surgit des bois et bondit sur Joe. Pris par surprise, Joe peut pas attaquer ni partir assez vite, il voit mulou lui sauter dessus gueule ouverte. Alors qu'il sent crocs du mulou s'enfoncer dans sa peau avec douleur, il se réveille en hurlant. Joe pense : prochaine fois, je ferai gaffe avant d'écouter Joelle.

Le texte est à la limité d'être illisible. Normal Un petit coup de ponctuation et de retours à la ligne et le tour sera joué.

Stade 4 "Mise en forme"

On découpe notre texte en paragraphes. Toutes les phrases qui regroupent la même idée vont dans un paragraphe et puis hop on en fait un nouveau. On rajoute des signes de ponctuations là où il en manque éventuellement et on a notre structure de texte.

Là arrive la dernière difficulté : remettre tout ça en bon Français. Plus que simplement réécrire les phrases, on va surtout équilibrer l'effet des différentes parties. Celles ayant peu de phrases, vont être approfondies et d'autres vont être simplement réécrites.

Joe la Frite est un dur, un vrai cra entêté. Rien ne lui résiste. Il est l'héroïque défenseur de la communauté et un modèle pour tous les enfants. Dans son esprit, du moins.

Joelle Hicoeur est une superbe craette. Tous les garçons en sont fous. Lorsque Joe l'aperçut pour la première fois, il sentit son âme en trembler d'émoi. Sûr de lui, il gonfla la poitrine et dit bien fort "Je suis vraiment le meilleur tu sais, j'ai tué un mulou d'une seule main, comme ça !", fit-il en claquant des doigts. Manque de chance, Joelle n'aime pas les hypocrites. Irritée par une telle effronterie, elle rétorqua : "Ben t'as qu'à nous faire voir ça".

Joe, confiant et aveuglé par la sublime jeune fille, se sent pousser des ailes. Sans hésiter, il tourne les talons, direction la chasse aux mulous. Mais Joe n'est pas aussi bon pisteur qu'il le prétend. Ses bottes font un boucan d'enfer, écrasant les brindilles et les branches sur le passage du présomptueux jeune archer. Un Mulou, attiré par le bruit, sentit l'odeur de la chair fraîche. Il quitta sa tanière et attendit que cette innocente proie continue de s'avancer jusqu'à lui. Apercevant le jeune homme, le mulou bondit, babines retroussées et se lança à l'attaque. Pétrifié par cette vision, Joe tenta de sortir son arc. Mais il était trop tard. Le fauve le mordit au bras, faisant tomber l'arme du Cra dans un hurlement de douleur. Comprenant soudain la précarité de sa situation, Joe prit ses jambes à son coup. "Ainsi c'était vrai", se dit-il, "les mulous sont réellement de terribles monstres".

Sentant le monstre s'approcher, Joe tourna à l'est, espérant rejoindre la porte de Bonta où il serait en sécurité. Mais le mulou fut plus rapide. Surgissant des fourrés, la bête se jeta sur Joe. L'effet de surprise se mêlant à la douleur empecha le jeune homme de sortir une arme. Continuer à fuir devant un poursuivant si rapide semblait tout aussi désespéré. Voyant la bête plonger sur lui, dans une ultime attaque, Joe sentit sa dernière heure arriver. Les crocs du monstre s'enfoncèrent dans son corps provoquant une douleur sans nom lorsque tout à coup ... Joe se réveilla, hurlant et transpirant à grosses gouttes. "La prochaine fois, j'y réfléchirai à deux fois avant d'écouter une allumeuse" se promit-il.